Le centre d’achat, tortionnaire impitoyable, m’oblige à parfois à me jeter dans ses serres et lorsqu’il me relâche, je suis quelque peu lacérée mentalement. Quand je parviens enfin à avoir la permission de retourner chez moi, je suis toujours hébétée et épuisée. Ce qui m’amène à me rappeler cette fois, ou enfin exilée de ce lieu maudit avec les trois enfants, je me suis dirigée avec empressement vers mon véhicule. À l’intérieur, le banc élévateur pour le plus jeune n’étant plus installé, je ne me posai aucune question et j’entrepris d’extraire le mécanisme de son lieu de confinement. J’ai réajusté les ceintures de sécurité.
Pas une seule seconde je ne me suis posé la question à savoir pourquoi toute l’installation n’était plus en place et par quel miracle il n’y avait plus de jouets un peu partout. Au moment du départ, je tourne la clé dans le démarreur, rien. Je suis en panne, oh non ! Je tentai à nouveau la manœuvre, encore rien. Désespérée, je pris une pause pour réfléchir un peu et tout à coup, que vois-je ? Pourquoi y a t’il ces drôles d’objets accrochés au miroir ? Et tout à coup, les morceaux prirent leur place dans ma tête. Les enfants ! On sort ! Ce n’est pas notre véhicule…. vite. Il n’était même pas de la bonne couleur en plus. Leçon du jour ? Mon niveau d’intelligence est inversement proportionnel au temps passé à magasiner (rire).
