Par chance que la logique l’emporte sur l’émotion parce que j’exècre particulièrement me brosser les dents. C’est juste absolument répugnant. Premièrement, la texture de la pâte et de ses petites particules de craie font un exaspérant bruit de frottement malsain, et surtout, la brosse qui sert à déloger ce que doit est réutilisable ! Pour vrai. C’est horrible.
Enfant.
Enfant, je ne me les brossais pas. Je me cachais pour imiter le bruit en frottant la brosse sur le bord du comptoir. Je craignais que l’outil ne soit entré en contact avec ses congénères dédiés à d’autres bouches que la mienne. Ne voulant pas encourager mon dédain mes parents ne me permettaient pas de ranger ma brosse à l’abri des autres et pour cette raison je ne l’utilisais simplement pas. Par chance, mon conjoint se balance éperdument du fait que je veuille maintenir ma brosse à l’écart. Il trouve juste ça rigolo. Si j’ouvre mon armoire (qui est pour moi seule en passant) et que je soupçonne quoi que ce soit d’y avoir touché, je la jette. Si je trouve qu’il y a la moindre odeur suspecte dans mon armoire ou que ça ne goutte pas exactement comme d’habitude c’est fini, ça va aux poubelles (désolé chéri pour le gaspillage si tu lis ceci).
De plus, je ne peux supporter la vue de qui que ce soit s’occupant de son hygiène buccale. Le matin, parfois nous sommes en pleine conversation, quand soudain subtilement et sans avertir, l’amoureux empoigne cet objet de malheur, le place dans sa bouche et continue de parler. Je ne peux pas y croire. Je me sauve en courant dans une autre pièce. Brrrr, j’en ai des frissons.
La soie, objet de torture physique et mentale.
La soie dentaire me fait à peu près le même effet, la frustration en plus. De me retrouver les doigts coincés dans les petits nœuds de rétention pour maintenir le fil sous tension, c’est juste éminemment paniquant. Je crois que mes index sont claustrophobes, je me demande si ça se soigne ? Donc me voilà à tenter de nettoyer entre chacune de ces choses appelées dents. Ouf. Je n’y comprends rien. Il faut que j’aie le visage complètement collé sur le miroir pour y arriver. Pour ce faire, je dois complètement installer une de mes jambes sur le comptoir pour être embarquée par-dessus le lavabo. Très chic. La situation pas tant confortable et la répulsion de la tâche n’aident pas ma patience. Je me sens déjà si coincée, je n’ose pas fermer la porte de la salle de bain, sauf que si qui que ce soit approche, je me précipite pour m’enfermer… Une fois la tâche accomplie, je me sers un bon grand verre d’eau glacé et je redeviens apprivoisée. Le problème c’est que ces étapes sont récurrentes, alors on est jamais vraiment sorti du bois. De plus, je dois trouver une image qui ne me lève pas le cœur pour illustrer cet article. C’est certain que j’en verrai défiler que je ne supporterai pas. Juste ouache.