Ceci se veut un merci à toutes les personnes merveilleuses qui m’entourent et qui font que ma vie est tellement plus belle.
Merci mon amour….
…d’avoir décidé en toute connaissance de cause que l’intégrité et la sincérité prévalaient sur les qualités plus typiques qu’on attend d’une dame. Merci de tout prendre en riant, de dédramatiser mes paniques et de rire de mes bévues. Merci de me répéter, à chaque fois que je ne comprends pas comment tu peux m’aimer que c’est parce que toi, tu as accès à la vraie moi et que ce n’est pas grave si cette version 2.0 ne suit pas lorsque tu la sors en public. Comme tu dis j’suis pas sortable. Merci d’être un solide pilier, une muraille pour mon cerveau en château de jeu de cartes. Merci de m’aider à accéder au meilleur de moi, parce qu’au lieu d’essayer de me transformer en simili-norme, tu m’aides à prendre conscience de mon potentiel. Merci de n’être nullement gêné d’avoir une amoureuse autiste asperger, ça aurait pu arriver… tu aurais pu t’inquiéter pour ton image, mais non. Tu n’es pas comme ça. Tu dis que tu es fier de moi, puis à force que tu le répètes, je suis presque en train de l’intégrer doucement…
Merci mon amie magique…
…d’être aussi vraie avec même pas une goutte de superficialité. Merci d’avoir su trouver les mots pour me convaincre que ça valait la peine de comprendre pourquoi je suis comme je suis, merci de m’avoir aidé à transformer ce que je détestais de moi en quelque chose que je m’approprierais comme étant unique. Si je me regarde parfois à travers toi, je gagne plein de points bonus, donc merci parce qu’avec toi mes lunettes ont changées. Merci de tous tes conseils, toujours proposés avec ce respect et cette douceur. Merci de m’endurer quand je suis stressée et stressante, quand je pleure ma vie parce que je me suis encore trompé d’attitude ou quand je ne veux pas arrêter de parler et que ça déboule sans contrôle parce que c’est trop plein en dedans ou que j’ai un surplus de joie et d’excitation sur le bord de créer un feu d’artifice. Bravo pour la finesse de tes paroles et pour cette belle manière ouverte que tu as de voir le monde. Je t’admire mon amie.
Merci mon amie sagesse…
…d’être tellement patiente et calme ! Merci de dire que je t‘énergise, parce que j’ai toujours cru que c’était le contraire, je suis tellement tendue… mais toi tu m’apaises. À force de me mentionner que je sais transmettre du vivant, j’en ai de plus en plus conscience et j’y prends goût ! Merci de m’aider à penser tout haut, avec cette profondeur que tu as dans ta manière de voir la vie. Avec toi, on ne peut pas se contenter de la première impression, il faut continuer à chercher, à réfléchir, à élaborer notre raisonnement pour progresser en tant que personne. Tu es exempte de préjugés, tu m’acceptes comme je suis même si parfois j’ai l’impression d’être un gros bébé à côté de toi. Merci de me déculpabiliser à chaque fois que je ne suis pas à la hauteur, merci de me le dire en riant quand je pars dans mon monde et que le rendu pour tes oreilles de ce qui sort de ma bouche est tout à coup sans queue ni tête pour les normaux. Tu sais quoi, j’espère qu’à ton âge je serai aussi solide que toi. Oups, il ne fallait pas dire ça, c’est vrai ce n’est pas poli… mais avec toi tout passe. Rire.
Merci…. à tous les autres…
À vous qui me proposez de m’accompagner parce que sinon je n’irais pas, toute seule, souvent, je n’en ai pas le courage.
À vous qui avez bien réagit quand j’étais plantée là au milieu de la place en ne sachant plus à quel groupe me greffer, sur le bord de pleurer, avec ce besoin de me synchroniser sur un autre humain de confiance.
À vous qui êtes venu me dire à quel point j’ai changé cette année et qui m’avez prodigué vos beaux encouragements pour me donner un peu de confiance afin de continuer le processus.
À vous, mes amis du camping qui m’accueillez à votre feu que je parle ou pas, que mes propos s’il y en a ce soir-là soient typiques ou pas.
À vous le médecin qui m’avez répété combien les asperger c’est intéressant, au lieu de me lancer mon handicap au visage, vous m’avez transmis une vision positive. À la docteure qui a adapté sa manière de travailler et à l’infirmière qui m’a laissé ma musique (avec écouteurs) dans un contexte pas vraiment permis.
À vous qui avez voulu en savoir plus quand j’ai expliqué. À ceux qui ont posé des questions constructives, parce que vous aimez l’humain, simplement, et les facettes d’un autre fonctionnement ça vous intéresse pour vrai.
À la coiffeuse, au libraire, au vendeur de dés (ma musique en plastique), qui comprenez des choses et parfois, juste ça, c’est assez.
À vous les marchands qui me permettez de passer mes commandes via Facebook afin que je puisse éviter l’achalandage et les échanges pour les périodes durant lesquelles je suis moins disponible à interagir.
À ceux à qui je demande plein de fois, tu vas confirmer avant de passer à la maison hein, dis-moi ????
À ceux que je ne reconnais jamais… prosopagnosie, quand tu nous tiens.
À vous qui nous avez invités à souper avec nos enfants et que lorsque je me suis sentie moins bien en plein milieu du repas, m’avez laissé aller prendre une douche même si c’est la première fois que j’allais chez vous. Parce que sans un truc pour me moduler, je n’étais juste plus disponible.
À vous qui me laissez parfois vous répondre par texto même si vous êtes juste à côté de moi lorsqu’une question me trouble ou a trop d’implications émotionnellement.
Pire, à vous à qui j’ai répondu avec un énorme document, carrément une dissertation parce que je veux compléter clairement sinon c’est paniquant. Vous avez pris le temps de répondre à votre tour, pas avec un truc aussi long, mais une réponse que je savais réfléchie et non expéditive.
À vous qui faites des efforts parfois surhumains pour ne pas me mentir sur les détails anodins parce que vous savez ce que ça me fait sinon.
À vous qui respectez que je ne supporte pas qu’on me touche et qui n’êtes pas insultés et ne pensez pas que je vous rejette.
À vous qui avez ri de mes erreurs et incongruités (avec moi), parce que lorsque vous dédramatisez, j’ai tellement moins envie de me taper sur la tête.
À vous tous qui m’avez surprise parce qu’avant, je croyais que je devais cacher comment je suis, comment je pense, comment je vis, comment j’existe et qu’à force de réaliser que ça ne vous dérange pas, je me sens tellement moins angoissée déjà. Je ne suis pas l’extra-terrestre qu’on attaque au canon à haine, je suis celle à qui on essaie de traduire et ça me fait me sentir aimée.
Les neurotypiques ne sont pas des moldus. Mais si vous en croisez des vilains, ça arrive sur toutes les planètes. Des pas merci j’en ai quelques-uns aussi, je sais tout à fait ce que c’est.
Continuez d’explorer parce qu’une fois qu’on met les pieds dans le bon univers, on ne veut plus le quitter. Puis aujourd’hui j’avais besoin de le nommer que je les vois et je les apprécie les bonnes personnes pour qui l’humain passe avant la norme, pour qui les qualités du cœur passent avant la capacité à se fondre dans la masse.
Merci.