Il était une fois, une aspie bien trop énergique qui voulait prendre du sirop pour la toux. N’étant pas souvent malade, cela faisait un bon moment qu’elle n’avait pas goûté ce merveilleux élixir. Il faut comprendre qu’elle l’affectionne particulièrement puisqu’il aide à dormir (luxe rare dans sa vie) et qu’en plus, il ne contient pas de pseudoéphédrine, sale petit ingrédient qui envoie l’angoisse au plafond sans possibilité de descente en douceur.
Fort enthousiasmée elle prend une belle grande gorgée en imaginant la belle nuit qu’elle passera. Mais elle avait oublié à quel point le goût du sirop était intense. Trop surprise par l’explosion de saveurs multiples sur l’ensemble des zones de la langue, de la gorge et aussi l’odeur qui va avec, elle a donc le réflexe de prendre une grande respiration en faisant le saut. Comme chacun le sait, il y a un tuyau différent pour avaler et un autre pour respirer. Madame vivant toujours les sensations fois mille, elle oublia donc momentanément ce facteur et respira allégrement le médicament.
S’étouffer à ce point, il faut le faire… ! Impossible de reprendre son souffle. Le conjoint accourt, inquiet des terribles bruits produits par madame en panique. Et bien entendu, tout ceci se termina dans les larmes de madame se faisant consoler par le merveilleux amoureux qui hésitait entre rire ou pas.
Note à moi-même. Y aller doucement et calmement la prochaine que j’ai un petit rhume si je ne veux pas passer la soirée à tenter de tousser tout le sirop que j’ai respiré.
